SPELEO-CLUB JURA  Les Grands-Champs, 2863 Undervelier (CH)

Derbo saison 2013

Derbo... ouvert

Le retour des spéléos sur la zone des Crêtes... mais encore des prospections et des sorties sur toute la région, et surtout une équipe plus motivée que jamais à percer le mystère des souterrains de Derborence.

mercredi 2 et jeudi 3 octobre 2013: Le trou du Dernier Souffle (C42.5) (Martin et Mat)Devant l'impossibilité d'attendre l'année prochaine avant d'aller remuer les cailloux du fond du puits d'entrée du dernier-né des gouffres "Crêtiens", nous revoilà tournant une fondue dans l'oeil. Nous passons une nuit revigorante dans un calme absolu (si ce n'est le bruit d'une souris marchant sur la bâche) et c'est aux aurores que nous mettons la machine en branle en direction de ce fameux trou. b_180_140_16777215_00_images_stories_lever_soleil_oeil.jpgUne fois atteint le fond du puits d'entrée, celui-ci se révèle nettement plus petit que dans mes souvenirs... tiens tiens ... Malgré cela, une vingtaine de bidons nous permettent de passer ce bouchon et nous glisser dans l'inconnu. Nous retrouvons rapidement l'affluent deviné en surface et posons les pieds au fond d'un vaste P8. Celui-ci se prolonge par un interstrate titanesque pour la région (2m/0.8 au plus petit, 3m/1 au plus grand) qui malheureusement est comblé de blocs au bout d'une vingtaine de mètres. L'actif et le courant d'air se perdent au sol de cet interstrate dans un P10 qui se sépare en 2 et devient impénétrable sans miner un coup...b_180_140_16777215_00_images_stories_entre_dernier_souffle.jpgC'est tout de même avec une grande joie que nous regagnons la civilisation. Pour Martin, c'était sa première première, et de mon côté je suis content d'avoir un nouveau -40 à continuer sur ces fameuses crêtes! Sur ce, à dans 2 semaines si la météo le permet (weekend du 19-20 octobre)

15 juillet 2013, jeu de piste de l'extrême, ou "comment gagner 500 balles en 1 soir" (Mat)

18h34, au célèbre café de la Coop à Leytron, un homme règle l'addition et s'en va tout en rotant ses bières. 19h08 il ouvre la portière de sa golf encore fumante et pose pied à terre sur le parking du lac. 19h58 il retrouve le GPS égaré dimanche au bas de la zone des Frindses, alors qu'il cherchait désespérément son I-phone. 20h35 profitant "d'être dans le coin" il pousse jusqu'aux crêtes, à l'I-trou, celui-là même où il avait "omis de reprendre l'i-phone" qui avait insidieusement glissé sous une pierre. 20h47, il rupse la boîte de Toffifee oubliée sur un névé sur le site du futur camp. 21h19 il tourne le contacteur de sa fidèle automobile. 21h47 il savoure la cuisine locale sous la forme d'un big mac certifié "pur boeuf suisse"Sauf oubli, le lapiaz est désormais propre, alors veillez à ce qu'il le reste!!!! merci

 

Du 12 au 14 juillet 2013 : Crêtes, Oeil, Gîte et tous les centres d'accueil de la région (Da., Va., Le., Ma., Ju., Lo.)

Le Mat ayant pratiqué à de nombreuses reprises le parfois décourageant mais non moins surprenant art de la prospection des 4 côtés du val Dorbon, il s'avéra que ses efforts portèrent leurs fruits il y a peu. Un trou souffleur avec puits fut découvert, et ce en plein sur LA faille géologique qui descend jusqu'au lac (!). Bref du lourd, ce dernier n'en dormait d'ailleurs plus la nuit. Dans le but de lui permettre de récupérer ses heures de sommeil, nous décidons de l'accompagner vers ce fameux trou. Finalement il nous conduit sur un pierrier avec un cairn au milieu, en nous indiquant qu'il fallait creuser sous la cairn. Après un foutage de gueule en règle, notre désillusion fut évitée car un puits se trouvait bel et bien sous le cairn. Bref un début de désob plutôt bizarre, mais après une demi-heure de remue-caillou le passage est ouvert. Après une croque bien méritée Mat et Louis descendent. Au fond du puits de 8 m, un départ très étroit et relativement merdique nous permet d'accéder dans un passage qu'on pourrait qualifier de douche ponctuelle, après un deuxième passage haut et étroit, on descend un petit ressaut et on suit un filet d'eau dans un de ces méandres qui font le bonheur des vendeurs de combis et de machine à coudre. Puis, déception, c'est la fin du méandre sur étroiture franchissable au minage... Sur le chemin du retour, une lucarne permet toutefois d'accéder à un méandre sec et tortueux qui nous conduit jusqu'au coude, passage merdique (tiens) qui nous permet d'accéder au sommet d'un puits... estimé entre 20 et 40 m selon des calculs savants. Pas de corde, on ressort. Malgré les hurlements désespérés de notre chef mat (matos pas matej) décision est prise de sectionner la corde Mammut rouge pour continuer dans ce puits. On redescend donc à notre puits en portant les baudriers à la main (je l'avais dit que c'était merdique !) et on les enfile dans un méandre merdique, mais bon, c'est de la PREMIERE ! bref, équipement du puits, on arrive après 30 m de descente sur un palier, en butée sur le noeud de fin de corde. Le puits continue !!! Toutefois, plus de corde disponible à moins de se taper 2h de marche. On décide de laisser le suspense pour le camp... arrêt donc vers -50 au milieu d'un P50 faute de corde disponible. Retour à l'oeil, élucubrations sur le nom du trou qui passeront d'un ambiance religieuse à une ambiance perverse, mais finalement c'est dans un champ lexical technologique que l'inventeur du trou trouva son bonheur (ce 2 jours après cette séance de réflexion). Conclusions du week-end : - Le camp sera déplacé sur la zone des Crêtes

- Les failles c'est cool

- Les iPhone ça s'égare facilement et ça sonne pas très fort

- Les chiens n'ont qu'à porter leur bordel

- Les névés c'est pratique pour : - trouver des trous, - descendre dessus, - rafraîchir les chiens, - créer une source pour le camp

- Les névés c'est pas pratique pour : - se ramasser la fonte de la neige sur la gueule dans les trous, - pas voir les ponts de neige

- Arriver à la gare sans savoir quand part le train c'est pas le bon plan.  Mardi 9 juillet 2013 (Le Mat)Ne tenant plus en place après les découvertes de jeudi passé, je me calme les nerfs en livrant un tonneau plein de matos à l'Oeil, dont le nécessaire de désobe et une corde de 60m. Optimiste, le garçon, sachant que le trou de loin le plus profond des Crêtes fait -59m... Retour en prospectant sans rien trouver du côté des Frindses. Jeudi 4 juillet 2013, le soir où je faillis mourir 4 fois (Le Mat)Par une belle soirée d'été, je partis prospecter le lapiaz de Forcle un peu la fleur au fusil.Le premier choc fut thermique et émotionnel. P....n, mais c'est l'hiver ici!!!! on ne voit pas encore l'eau du lac de Forcle.... Bon, plutôt que de geler ici, je mis la 5ème et fonçai sur les Crêtes qui avaient l'air de commencer à dépasser de la neige. Après un parcours digne de Dario Cologna, je me rabattis sur la crête sud des Crêtes (vous suivez??) suffisamment dégagée pour pratiquer la prospection.la_dceptionAprès quelques enjambées, vint le 2ème choc de la soirée: Je réalisai ma solitude en découvrant une petite entrée dans laquelle je n'osais pas descendre, étant seul, sans réseau, sans pull, à 20h le soir au milieu du lapiaz avec un tube de peinture de marquage tout sec à contempler ce trou béant. la_solitudeLe 3ème choc faillit m'emporter dans l'au-delà. Devant moi s'ouvraient 2 gros cratères dans la neige. Je m'approche précautionneusement et jette un caillou qui rebondit entre les pierres et tombe dans un puits. Le lendemain, l'insertion sur la carte géol m'indique qu'il est en plein sur une faille. J'ai eu du mal à m'endormir plusieurs nuits de suite... Est-ce la découverte du C36 tant espérée?le_chocLa dernière accroche eut lieu sur Forcle. Reconnaissant l'endroit où nous avions découvert un petit gouffre l'été passé avec mon frangin, je me mis à inspecter ses alentours à la recherche d'un éventuel courant d'air perçant la neige. Au moment où je réalisai la dangerosité de ma situation, un pont de neige céda et je me retrouvai pendu par mes bâtons de marche que je tenais miraculeusement par le milieu à ce moment-là... Conclusion: il vaut la peine d'être prudent sur un lapiaz enneigé!laccidentà bientôt sur le lapiaz 

26 juin 2013 : Urgence au Mont-à-Cavouère (Le Mat)

En marge de l'affaire Snowden, des déclarations faisant état de, je cite: "la disparition quasi complète du lapiaz du Mont à Cavouère" ont secoué la blogosphère mondiale. Je pris cette affaire très au sérieux, et partis après le travail vérifier en personne cette rumeur. Après plusieurs téléphones, vidéoconférences et autres, je découvris que c'était simplement Mme Zhou, la secrétaire cambodgienne qui, ne comprenant pas le français (délocalisation oblige), avait simplement oublié "de la neige" entre "complète" et "du lapiaz" lors de la rédaction de son article... 

Profitant donc de la quasi absence de neige et d'être déjà sur place, je prospectai sans rien trouver de nouveau, puis débroussaillai le chemin d'accès au complet.La seule avancée notable de la soirée a constitué en la visite du "gros souffleur" qui s'est avéré n'être que le point haut d'une des grandes failles parcourant le lapiaz. Dommage pour la grotte que ç'aurait pu être... En conclusion, la seule avancée a au fait été un retour au point 0!AccèsGros SouffleurLapiaz enchantéLapiaz SommitalVal Dorbon 

 

 

Wednesday, the 19th of June. Derbo, the place to be. (Le Mat)

Afin de: "garder une ligne adaptée aux étroitures, avoir de beaux mollets pour les vacances à la plage, avoir une peau brillante", je me mis en route puis en marche pour le "trou" souffleur du val Dorbon découvert la semaine passée.

Après quelques remuages de caillou par simple curiosité en cours de montée, me voilà aux coordonnées précises. N'eut été le trou dans la neige la semaine passée, je crois que je n'aurais même pas pris la peine de jeter un caillou dans cette fissure centimétrique.Bon, après plus de 2 heures de creuse quasi animale, le passage au sommet d'un petit puits est enfin ouvert pour un bébé anorexique.5 solutions pour y entrer: 1) trouver un bébé anorexique. 2) appliquer pendant 1-2h un peu de burin sauce massette sur cette p....n d'entrée. 3) la chatouiller au fameux pet de coucou. 4) creuser 1m50 à côté, d'où venait aussi du courant d'air... 5) mettre déjà les jambes dedans et se faire taper dessus jusqu'à ce que ça rentre. A décider lors de la prochaine sortie, le désavantage de la 5ème étant qu'il faut obligatoirement être 2...Alors que le gros des crues semble passé, j'incite les adeptes du fitness d'alpage à fahrter les bottes et y foutre pour ce début de la nouvelle saison! 

Airette  Avant travaux, entrée pile au milieu de l'image
 

 Le puits...  Après travaux.  Entrée

 

Week-end 14-16 juin : Au bord du lac et un peu plus haut (Damien, Valérie, Louis et Loriane, Lynn ainsi que

leurs animaux respectifs Leika, Tiffa, Taïgo)

Attirés par l'adrénaline des lapiaz nous quittons notre bon vieux jura (bernois mais plus pour longtemps) pour Derborence et le bord du lac, tel des touristes allemands nous nous installons confortablement au bord de la route de Derbo. Le lendemain matin, réveil peu empressé pour aller visiter une perte destinée à shunter le siphon terminal des Lucioles. La faute au Soleil ou à la mémoire de notre estimé Damien, la perte ne sera pas retrouvée. En soirée nous recevons la visite de Lorianne, sa fille, et ses nombreux compagnons canins. Nous noyons notre peine dans l'hydromel.Le lendemain, retour sur une dalle sillonnée qui s'avère ne pas être intéressante dans le sens où malgré une apparence extérieure karstique il se trouve qu'elle ne contenait pas d'entrée notoire (tout ce qui Brie n'est pas d'or, les intéressés comprendront...). C'est donc en ayant plus usé nos mollets que les accus de nos Scurions que nous quittons cet endroit sous un Soleil pour le moins... chaud, alors que nous nous prenons à rêver d'un week-end plus productif spéléologiquement parlant dans un futur proche...

 
 
 
 
 
 

         Jeudi 13 juin : Les Grands-Champs à distance version 2 (Le Mat)

Voulant parfaire ma prononciation, je m'en vais à la rencontre de lagopèdes du Val Dorbon. A défaut d'avoir pu leur causer, je me mis à inspecter le terrain alentour à la recherche d'êtres vivants sociables. Après un premier succès avec la rencontre des 2 berger(e)s de Dorbon, leur chien et 2 sympathiques vaches, je repartis de plus belle.

Je vis encore un trou dans la neige, vide de tout habitant mais peu tentant au vu de l'odeur de marmotte en hibernation qui s'en dégageait... Ce fut ensuite une caverne à l'ours à proximité du F14 qui reçut ma visite. Elle était heureusement vide elle aussi, mais elle soufflait la grotte... Retour par l'oeil toujours autant vide, les Polaks qui soufflent à donc, puis un nouveau trou souffleur pas mal en contrebas. L'orage m'a obligé à pulvériser le record de vitesse de descente du Val Dorbon pour finir tout de même trempé...

 

Premier trou souffleurPolonais...Petit Zanskar

 

Jeudi 6 juin : Les Grands-Champs à distance (Le Mat)

Voulant profiter de faire la causette avec les chamois en français avant mon prochain départ chez les schwitzertütschs, je me lance à l'assaut des pentes du célèbre Mt. à Caca. Accessoirement, l'idée est de découvrir des entrées soupçonnées avec courant d'air dans la neige. Mis à part quelques "pertuis de misère", rien de bien fameux n'est découvert. La faute au paquet de neige encore présent? (à l'absence de trou???). Ce n'est qu'au retour, après avoir arpenté les corniches en long, en large, mais surtout en travers que je tombe dans le bas de la zone sur le "GROS SOUFFLEUR", un cratère fondu au fond d'une dépression. Tout se présente donc de la plus belle des manières pour le camp: déjà plusieurs objectifs, un lapiaz pas trop haut, donc bon espoir qu'il n'y ait plus de neige d'ici là. Il faudra tout de même prévoir une petite sortie entretien du chemin d'accès, il est quasiment impraticable avec un gros sac suite aux avalanches de cet hiver.La Chauxb_180_140_16777215_00_images_stories_2013_derbo_le_gros_soufflant-1.jpgOrage au Sanetsch Pentes sommitalesb_180_140_16777215_00_images_stories_2013_derbo_petit_zanskar.jpg

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